T'ang Haywen

Longtemps oublié, T'ang Haywen est un grand peintre chinois qui vivait en France et a refait surface à la suite d'une vente aux enchères chez Artcurial. Le Musée Guimet nous offre une belle exposition d’une centaine d’œuvres (sur papier essentiellement). On y découvre les grandes étapes de sa carrière. 

T'ang Haywen arrive à Paris en 1948, après avoir fuit la Chine en 1937 après l’invasion japonaise. Il ne quittera plus la France qui est en pleine effervescence artistique. Il se confronte à la modernité occidentale et, à l’image des premiers artistes chinois venus à Paris pour se former, dont Zao Wou-Ki, il devient une des figures fortes de Montparnasse.

On retrouve dans sa peinture, son histoire - son grand père lui enseignait la calligraphie -, sa culture - les principes esthétiques et spirituels chinois - et son arrivée en occident dont on reconnaît une forme d’expressionnisme abstrait.
« Héritier de la longue tradition de la calligraphie, il insère cette tradition dans la modernité de la peinture gestuelle occidentale; bouclant ainsi un cycle d'influences réciproques Orient-Occident. » - François Le Targat Il s’inspire beaucoup de son environnement et notamment de la ville dans ses paysages urbains croqués rapidement au stylo à bille. Balthus disait d’ailleurs « Je me souviens qu'il passait de longues heures à contempler les paysages et peignait aux premières heures du jour. J'aime ses encres dynamiques et harmonieuses qui démontrent l'esprit de la Chine. »