Expositions

Saskia Saunders est une artiste textile britannique dont l’œuvre mêle artisanat ancestral et esthétique contemporaine. Travaillant des fibres végétales comme le lin ou le chanvre, elle crée des sculptures épurées, empreintes de calme et de spiritualité. Inspirée par les principes japonais du wabi-sabi, elle célèbre l’imperfection, l’espace et la sobriété, offrant des œuvres méditatives qui invitent à ralentir, à contempler et à se reconnecter à la nature.

Louise Frydman, artiste française, façonne la céramique avec une approche organique et poétique. Ses sculptures blanches et légères évoquent des éléments naturels – pétales, voiles, inflorescences – et jouent avec le mouvement, l’espace et la lumière. Influencée elle aussi par le wabi-sabi, elle privilégie l’émotion à la narration, transformant la terre en un langage sensoriel et sculptural à la fois fragile et monumental.

Cette exposition réunit les œuvres de Catherine Danou et Hiroko Takeda, deux artistes dont les pratiques, bien que nourries par des géographies et des médiums différents, partagent un même engagement profond envers la structure, le rythme et le pouvoir méditatif de la répétition. À la croisée du geste, du textile et du langage, elles explorent toutes deux les façons dont la matière et la pensée s'entrelacent — au sens propre comme au figuré.

Les œuvres sur papier de Catherine Danou, souvent réduites à des lignes et textures essentielles, évoquent une écriture silencieuse — traces du temps, du souffle et d’une architecture mentale. Ses compositions se déploient comme des manuscrits sans mots, façonnés par le geste, la pause et la résonance.

Hiroko Takeda, quant à elle, crée des textiles tissés à la main, explorant une grammaire de la construction similaire. Ses œuvres se bâtissent à partir de fils et d’intervalles, une chorégraphie de chaîne et de trame qui révèle tension, espace et subtilité.

Ce qui les relie ne se limite pas à un intérêt commun pour la surface ou la matière, mais tient à une philosophie du faire : une pratique qui valorise la lenteur, la sensibilité et l’attention. Ensemble, leurs œuvres instaurent un dialogue à la fois discret et puissant — entre le tracé et le tissage, le visible et le ressenti, le réfléchi et l’intuitif.

En plaçant leurs démarches côte à côte, l’exposition invite le regardeur à lire la forme comme un langage, et la matière comme une pensée en mouvement.