yatzer - "La succursale new-yorkaise d'Amelie Maison d'Art évoque l'intimité d'une maison de collectionneur"

Fondée par Amélie du Chalard en 2015, lorsque la galerie parisienne Amelie, Maison d'Art a ouvert ses portes, elle a bouleversé les codes des galeries traditionnelles, troquant leur nature clinique pour une ambiance plus intime et accueillante, à l'image d'une maison de collectionneur.

Avec l'ouverture de son premier avant-poste international à New York, Amélie a exporté son concept aux États-Unis, affirmant sa réputation comme l'une des galeries les plus intéressantes du marché de l'art de luxe abordable. Située à SoHo, au rez-de-chaussée d'un bâtiment historique datant de 1873, la nouvelle galerie investit un ancien atelier d'artiste, un espace idéal pour la mission d'Amélie de promouvoir un dialogue entre artistes et collectionneurs. Rénovés par le duo d'architectes franco-américain Tess Walraven & Nike Vogrinec à Paris et Keith Burns à New York, les intérieurs spacieux et lumineux fusionnent avec élégance l'héritage architectural du bâtiment et la créativité des artistes contemporains, qu'il s'agisse de peinture, de dessin, de photographie, de sculpture ou de céramique. Complet avec des espaces lounge confortables, une salle à manger et un espace billard, la sensibilité domestique de la galerie devient un terrain d'expérimentation artistique permettant aux visiteurs d'apprécier les œuvres exposées de manière plus accessible et détendue.

Au cœur de la philosophie de conception de la galerie se trouve l'intégration des œuvres d'art comme des éléments intrinsèques, intégrés à l'espace, une approche curatoriale d'abord mise en œuvre dans la galerie phare de Paris.

Dans l'espace d'entrée spacieux, conçu comme un tampon entre l'animée Mercer Street et l'espace paisible de la galerie principale, un incrustation de sol en bronze coulé en forme ovale, conçue par les architectes, est encadrée par un banc sur mesure sinueux réalisé par la designer Linde Freya Tangelder (studio Destroyers Builders) en bois massif et bronze coulé. Une sculpture verticale défiant la gravité à l'entrée, fabriquée à partir d'éléments en céramique empilés par l'artiste Lili Delaroque, ajoute à l'intrigue de l'espace, tout comme la porte menant à l'espace principal, séduisamment encadrée par deux murs courbés surmontés d'une plaque en laiton.

Baigné de douces lumières grâce à de grandes verrières et fenêtres à l'arrière et ponctué de colonnes corinthiennes en fonte, une caractéristique de l'héritage architectural de SoHo, l'espace principal à double hauteur de la galerie est impressionnant par sa taille mais accueillant par son ambiance. D'un côté, un mur d'art guide les visiteurs à travers l'espace, passant par un coin salon avec un incrustation de tapis en céramique par Heloise Bariol et un canapé sur mesure par le trio de designers français Pierre Augustin Rose. Un rideau de mailles de laiton sinueux, du sol au plafond, divisant l'espace mène à un second coin salon et à un espace billard plus intime, séparé par un mur courbé incorporant une sculpture monumentale et ajourée de Gerd Kanz.

Un coin cuisine et salle à manger situé sous la mezzanine montre que ce n'est pas une expérience de galerie typique. Centré sur une grande table en marbre carrée, l'espace de restauration présente également une installation artistique composée de panneaux de miroirs vieillis par l'artiste Boldizar Senteski. Comme l'explique Amélie du Chalard, la galerie est "un espace vivant qui ne intimide pas le spectateur et sert plutôt de source d'inspiration". Accessible par une porte en chêne sculptée par l'artiste Eloi Schultz, un vaste espace de rangement abrite la collection d'art constamment renouvelée de la galerie, offrant une inspiration supplémentaire et garantissant que les visiteurs vivent une expérience fraîche et unique à chaque visite